Dans le projet de loi « Climat et résilience », débattu récemment à l’Assemblée nationale, aucune mention n’était faite aux nuisances sonores pourtant responsables de nombreuses pathologies et sources de perturbations sur la biodiversité. Le Cinov GIAc, syndicat des ingénieurs acousticiens, exhorte à ce que ce fléau soit enfin pris en compte.

Alors que le projet de loi comportait un volet « Habiter mieux », il aurait été indispensable d’y intégrer des propositions pour améliorer l’isolation phonique des habitations en France. Pour toutes celles construites avant 2013, rappelons-le, aucun critère acoustique n’était appliqué, et une grande partie du parc immobilier actuel est aujourd’hui largement insuffisant pour garantir le confort sonore des habitants. Avec l’augmentation du bruit des transports extérieurs, la situation se dégrade d’autant plus que les particuliers n’ont pas le réflexe de penser à la rénovation acoustique de leurs logements. Une sensibilisation générale serait par conséquent nécessaire pour faire évoluer le panorama. D’autant que les Français de plus en plus sujets au télétravail s’aperçoivent au quotidien de la déficience acoustique de leurs logements et en souffrent. Alors que pour les bâtiments neufs, une attestation acoustique est impérative, il faudrait donc encourager par un texte de loi à la mise en place d’une équivalence pour les rénovations d’édifices anciens. Une restauration durable devrait en effet reposer sur trois piliers : maîtrise du bruit, qualité de l’air et économies d’énergie. Une démarche trois fois plus performante, mais pas trois fois plus chère, au contraire.

Lien externe
www.cinov.fr/actualites/climat-et-resilience-cinov-giac-denonce-le-silence-assourdissant-autour-de-la-lutte

Publié le 22/03/2021 • Mis à jour le 28/03/2022

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