Longtemps ignorée, la pollution sonore aujourd’hui devient l’objet de nombreuses études. En cause, son impact sur le stress et le système cardiovasculaire qu’elle endommage. Plus le volume sonore augmente, plus le stress apparaît. L’occasion ici de rappeler la distinction entre signal sonore et bruit : le premier est informatif, c’est une donnée, le deuxième est une perception agressive ou pénible liée souvent à une intensité trop élevée, mais pas uniquement.

Si l’OMS dans un récent rapport avait indiqué que le bruit généré par le trafic routier accroissait le risque de maladie coronarienne de 8 % tous les 10 dB, à partir de 50 dB, c’est qu’il a été prouvé que le volume sonore avait une influence sur l’amygdale, cette partie ultra-sensible de notre cerveau, à l’origine des réponses à l’anxiété et à la peur. Stimulée, elle produit du cortisol, une hormone nocive à long terme. De plus, le bruit conduirait à l’inflammation des artères, facteur de maladie cardiovasculaire. Dans cette perspective, l’étude française MobiliSense analyse au sein de la population francilienne l’impact de la pollution aérienne et de celle liée aux bruits des transports sur la santé. Pour l’enquête menée par des chercheurs de l’Inserm, 290 volontaires ont été équipés de capteurs acoustiques. Le dispositif a confirmé la corrélation entre l’augmentation du volume sonore ambiant et celui du stress ressenti individuellement. Cette étude doit être prochainement complétée par une exploration du lien entre bruit et hypertension artérielle. Instruments d’information et de sensibilisation de la population et des pouvoirs publics, toutes ces démarches contribueront à terme à la l’amélioration de notre environnement sonore et à la régulation du bruit, appelées dès 2002 par la Directive européenne relative à l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement.

Liens externes

Publié le 23/01/2022 • Mis à jour le 28/03/2022

Les dernières actualités